mardi 11 décembre 2012

~ Creuser le vague à l'âme ~

http://basistka.deviantart.com/art/You-are-what-you-eat-143359804

Ecrire sur tout ou sur rien, sur ce qui me traverse jour après jour.

Pourquoi ce titre m'est venu ? Est-ce lié à ma journée ? Pas nécessairement. Juste que là en abordant mon blog, je ressens ce creux en moi et cette faim. Je vais bientôt aller dégustailler cette petite omelette aux oignons doré dans du beurre salé, mais avant je ressens l'envie d'écouter un peu ce creux, car le vide parle, pour celui qui l'écoute..

Mon rapport, notre rapport, à la nourriture est plutôt d'ordre compulsif de manière générale. Souvent on mange pour oublier, pour anesthésier ou pour répondre temporairement à une douleur en soi, comme une douce couverture pour calmer.

Comme l'autre fois où passant à la boulangerie Sésame, le joyeux vendeur part avec moi sur un délire, me proposant divers sandwich comme des médicaments, comme si je venais à la pharmacie.

Message reçu mon capitaine, que l'on prenne de l'aspirine ou un croissant, cela revient souvent au même.

Dans une société de consommation, les maux non guéris rapportent beaucoup, et au vu du nombre de boulangerie-patisserie-kébab à chaque coin de rue, on sent qu'il y a un marché de choix sur lequel faire son pain.

http://lizzy-john.deviantart.com/art/Eat-Me-38116666
C'est ainsi, cela en est presque rigolo dans le tragique, c'est juste ainsi.

Ferons-nous le choix volontaire d'aller voir nos creux, non pour les remplir à la va-vite mais pour réellement les connaître, écouter leur histoire pour qu'ils puissent guérir ou attendrons-nous plus tard, quand la maladie sera là, quand nous aurons plus le choix car "forcé" par notre corps de prendre soin de soi ?

Dans notre mode de vie actuel, nous ne savons pas guérir, nous remettons cela à plus tard et nous trouvons divers subterfuge pour trafiquer le tableau de bord en débranchant le fusible. Le corps et notre inconscient se rebelle, mais à moins d'y être forcé, nous faisons tous pour qu'il se taise juste.

Nous avons appris cela, nos parents, nos professeurs, nos médecins, ne nous ont transmis que leur impuissance, tout simplement car ils ne connaissaient eux-même pas d'autres voies, car il s'agit bien d'écouter la voix de notre corps, des mal-a-dit qui le rongent.

Contrairement à avant, je n'ai guère plus d'aigreur par rapport à cela, je l'observe calmement en moi.

Cet hiver mon corps m'a rappelé encore une fois à l'ordre et cette fois-ci, j'ai finalement trouvé les ressource pour l'écouter, pour le laisser m'enseigner de nouveaux moyens pour le libérer de tous les poids qu'ils portent. Des moyens d'expressions du corps comme la danse spontanée, qui part non pas de ce que nous souhaitons donner comme image, mais de ce que nos tripes et notre corps ont envie de dire et de jouer au moment clef de l'instant présent.

La souffrance ne vient pas des douleurs qui nous habitent mais de notre résistance et de notre peur à aller les contacter et les libérer. C'est la tension à s'abandonner qui étouffe, c'est toute l'énergie que nous mettons contre notre naturel qui nous détruit et nous fait souffrir. Et c'est notre manque de connaissance sur les moyens et les possibilités de nous guérir en profondeur et en douceur, qui nous fait cacher sous le tapis tous nos maux comme des trésors enfouies. (ce qu'ils sont?)

Si nous avions appris, au contact de notre instinct, à libérer simplement ce que nous portions, nous n'accumulerions pas tant de frustrations. Notre sexualité, notre relation à l'autre ne serait plus un dépotoir émotionnel mais une occasion d'union de nos jouissances et de notre amour de la vie.

C'est la sagesse de l'animal et de nos corps tout cela. La sagesse de la terre en nous, de notre caca aussi oui bien évidemment.

http://katie-cuddles.deviantart.com/art/So-human-166065704

~ Notre Animalité nous regarde avec Amour et Patience ~ 

http://therampantbookworm.deviantart.com/art/We-re-not-so-different-you-and-I-305530676

Et il suffit de voir tous notre rapport à la digestion, à la constipation, à l'emmerdement, aux pets, pour comprendre où nous en sommes collectivement. Combien de fois dans une journée dans utilisons des expressions tel que bordel de merde, fait chier et autres dérivés ? Le terreau de nos insultes et de nos blagues se limitent le plus souvent à du pipi-caca-sexe. Cela en dit long sur nous, ce n'est pas juste anecdotique, c'est maladif, névrotique. C'est un déséquilibre de civilisation. Un tabou, une "saleté de l'incarnation pêcheresse" et autres mignardises.

Fuir cela, les "bassesses" de la vie, semble être le sport dans nos milieux spirituel, alors que ça devrait être le terreau où nous ancrons notre vie. Plutôt que de chercher à l'éviter et léviter.

Transformer notre regard sur notre animalité pourrait être une clef pour devenir humain. Paradoxe.

Enfin voilà ce qui m'a traversé. Aujourd'hui je retourne puissamment me reconnecter à la force de mon instinct animal, à mon corps, à mes tripes pour naturellement m'équilibrer. Tête, ventre, puis coeur.

http://afihara.deviantart.com/art/Human-Nature-189663714

Je pressens que je pourrais partager mon vécu, les voies de libération que j'ai trouvé et accompagner d'autres personnes à tranquillement retrouver la joie d'être vivant. En tout cas je pars de loin et j'ai à cheminer. Je suis heureux de sentir que je pourrais tout autant apporter à mes ami(e)s marginaux (ou pas), qu'à ceux dont le vécu fut plus proche de la norme, comme mon père par exemple.

Mais avant tout cela, c'est juste un petit bonheur de sentir que j'avance concrètement dans mon chemin de guérison vers ma joie naturelle et que je commence tout doucement à céder, à m'ouvrir aux voix de mon corps qui me font découvrir tant d'heureux chemins. A ce propos j'écrirai prochainement un article sur la masturbation.

Je suis juste heureux de ressentir à nouveau mes tristesses, drôle de paradoxes que la vie m'offre encore et en corps ! =)

Bref, c'est l'heure de manger =P

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Parce que c'est Beau un corps.

http://gaspundkiss.deviantart.com/art/Animal-Instinct-170182891

Apprivoiser le Renard en Nous.

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